Notre histoire s'inscrit dans la mouvance de la conquête romaine, des guerres médiévales et de la réorganisation politique et géographique de la Révolution française. Une longue histoire caractérisée par d’incessants bouleversements qui ont profondément marqué le caractère des hommes d’ici, histoire qui remonte à des temps reculés dont il reste encore des vestiges.
Usson. Pourquoi Usson ? Quelle est l’origine de ce toponyme ?
On ne peut avancer que des hypothèses. Au 4° s., la table du moine allemand Peutinger mentionne Iciomago entre Moingt (Aquae Segetae) et St-Paulien (Reuessione) ; il s’agit vraisemblablement de notre village, celui des origines, celui peut-être fondé par le gaulois Iccius. Certains historiens, comme Grégoire de Tours, ont vu dans cette appellation une déformation du nom de la déesse Vasso, adorée des gaulois. D’autres, comme Auguste Bernard jeune, ont évoqué l’existence d’un temple païen célèbre : Ussonium restauré vers 235 par l’empereur Jules Maximin et son fils Jules Verus, comme en fait foi une inscription relevée sur la borne miliaire de la Voie Bolène, borne découverte dans les environs du hameau de Grangeneuve. En 1172, Rotlandus, moine du prieuré de Chambriac (dépendant de la célèbre abbaye de la Chaise-Dieu), était prieur d’Iccion ; en 1258, Albertus de Rota, était prieur d’Ussomo ; en 1299, on lit Ucionem ; en 1314, Uczon et en 1315, on parle de la paroisse d’Ussom.
Au moment de la Révolution française, le nom d’Usson fut doté de « en Forez » afin de bien le distinguer d’autres localités portant le même nom, comme Usson près d’Issoire, dans le Puy-de Dôme, où fut emprisonnée la reine Margot.
L’ordonnance royale de Louis 18, du 26 juin 1822, en fixant définitivement les limites des départements de la Loire et du Puy-de-Dôme, arrêta le territoire de la commune.
Mais revenons à des temps plus anciens. Les très nombreuses « pierres à bassin » ou « à cupule », le polissoir fixe de Daniecq, gardent encore leurs secrets. Ils n’ont pas livré tous leurs mystères, mais peuvent attester une présence humaine à l’époque paléolithique. La découverte très récente de tuiles à rebords, de céramiques sigillées, de pièces de monnaie, montre l’existence d’un habitat gallo-romain qui se situerait entre la voie Bolène et le Chemin de César, à quelques centaines de mètres de notre village. Une borne milliaire fut découverte près du village, confirmant la romanité des lieux. Lors de sa découverte, l’inscription, fut traduite ainsi :
"L’empereur Julius Caïus Cesar
Verus Maximus pieux
Heureux Auguste, grand pontife (revêtu de la puissance tribunitienne)
Proconsul notre excellent prince,
Et son fils Caïus Julius Verus
Maximus Noble Cesar
Prince de la jeunesse
Ont fait restaurer les vieilles voies
22 milles"