Depuis lors, notre région ne put faire vivre tous ses enfants, qu’en alliant toujours et traditionnellement à une agriculture de subsistance, un artisanat -tissage et dentelle- et une importante émigration saisonnière -celle des scieurs de long et des terrassiers -- qui, chaque année, rentraient au pays pour s’occuper des travaux des champs. « On nous appelait les criminels », surnom donné aux scieurs de long, dont l’histoire et la vie sont retracés avec bonheur au Musée.
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La vie était alors rythmée par les foires et les marchés, les allées et venues du chemin de fer (plus haute ligne de la Compagnie P.L.M.). On évoquait, aux veillées, le temps des fours à poix (très caractéristiques de notre région), alors que tournaient les nombreux moulins situés aux bords de l’Ance, du Chandieu et de l’Andrable (voir notre rubrique "Patrimoine") Les femmes, en plus d’être dentellières, s’activaient à la fabrication des paillons (emballage en paille de seigle utilisé pour le transport des bouteilles et des marchandises fragiles). L’histoire des dentellières et des paillons est évoquée de manière vivante au Musée.
Certains hameaux d’Usson ont vu , dans leur maison d’assemblée, des enfants apprendre le B.A. BA de la lecture et du catéchisme, la technique de la dentelle au carreau pour les petites filles, sous l’autorité de béates. (voir « Traditions » dans notre rubrique PATRIMOINE)
En 1801, avec 3 578 habitants, répartis sur le bourg et près de 60 hameaux, Usson était la 6eme ville du département, alors que St-Bonnet-le-Château ne comptait que 1506 habitants et Saint-Etienne, environ 1 800. Les conditions de vie difficiles expliquent un certain exode rural.